Luca Ronconi. Le laboratoire des idées
Luca Ronconi. Le laboratoire des idées
Luca Ronconi débuta à la Scala en 1974 avec un scandale : sa Walkyrie, avec les décors et les costumes de Pier Luigi Pizzi, traduite en mythologie de la famille bourgeoise du XIXème siècle anticipant l’opération analogue de Chéreau à Bayreuth, surprend le public mais aussi le chef d’orchestre Wolfgang Sawallisch ; de nouvelles agitations accueillent le Don Carlo débarrassé des habituels fastes chargés de symboles de mort, en accord avec la recherche musicale d’Abbado.
Des spectacles aujourd’hui légendaires, auxquels succèdent deux journées du cycle Licht de Stockhausen qui inaugurent un parcours où s’alternent sans hiérarchie les titres du grand répertoire (il y aura en tout six inaugurations de saison confiées à Ronconi) et des œuvres plus ou moins inconnues. Le regard de Ronconi sur l’opéra est un travail sur la tradition : un passé collectif qui même déconstruit reste un langage commun entre l’artiste et le spectateur.